Le jour où j’ai décidé de vivre libre et heureux.

Vivre libre et heureux. Voilà une bonne résolution de début d’année ! Mais pour moi, c’est beaucoup plus qu’une résolution. C’est un cadre qui structure la vie. Je ne suis pas arrivé facilement à ce constat. Je vous explique tout cela…

A la fin du voyage d’un an auquel je fais souvent référence, je me demande : bon et maintenant, on fait quoi ?

Premièrement, vais-je reprendre ma vie là où je l’ai laissée. Est-ce que je vais continuer à exercer le même métier, dans la même entreprise ?

Pourquoi pas ? Mais quelque chose me titille. Il faut gratter. Si je dois choisir, autant prendre le temps d’aller le plus loin possible dans la réflexion, pour trouver la petite lumière qui est censée éclairer chaque instant.

Je considère les mois passés. Alors ? Que vois-tu ? Qu’as-tu le plus aimé ?

C’est simple, pendant ces mois, ce qui m’a le plus plu, c’est… :

J’ai été heureux comme je ne l’ai jamais été, en tout cas, sur une aussi longue période… et j’ai la sensation, presque infinie, d’avoir été libre. J’ai été porté par un projet choisi, qui a du sens, qui m’a rempli, que j’ai partagé, qui m’a réjoui.

Je suis heureux parce que je vis des moments incroyables avec les êtres que j’aime. Nous vivons ensemble notre rêve.

Si c’est ça qui m’a fait vibrer pendant presque un an, alors, pourquoi ne pas continuer ?

Oui, mais enfin, si ça se décidait, ça se saurait.

Et pourquoi pas ?

L’idée de ce blog vient de là. Et plus je me penche sur la question, plus je me rends compte que cette idée est loin d’être complètement illusoire.

Certes vivre libre et heureux n’est pas une activité en soi. En y regardant de plus prêt, “vivre libre” est même plutôt un moyen pour “vivre heureux”. J’aurais pu très bien écrire “aimer et être heureux”. Mais je crois que pour moi, la voie qui conduit à dire “je vis heureux”, c’est bien “je vis libre”.

Ok. Maintenant, je vais vivre libre et heureux… c’est un bon programme. Ca sonne bien. Ca me plaît. Mais concrètement, comment on fait ?

Le retour ne m’a pas laissé beaucoup de temps de réflexion.

Premier choix à faire : est-ce que je reprends le même métier. Je l’aime bien ce métier. Le secteur est intéressant, plein d’avenir. J’ai un bon niveau de vie sans me poser de question d’argent. Il me permet d’accéder à toutes mes envies. 

Mais après ce ce que je viens de vivre, je me rends compte que ce métier est très limitant pour quelque chose que je ne peux pas acheter : le temps.

Et aujourd’hui, je sais qu’avoir du temps est un luxe. Est-ce que ce métier me donne du temps ? Non.

Un autre élément rentre en ligne de compte :

Dans ma vie j’ai entrepris beaucoup de choses très différentes. Et parfois, je m’en suis lassé. Sans doute, parce que trouver le domaine dans lequel on se sent en vibration est loin d’être évident. Je ne crois pas l’avoir trouvé jusque là.

Pendant cette année parsemée de moments de rien, l’iceberg émerge. Des envies et des émotions enfouies ressurgissent. Et parmi toutes les idées que j’ai eues, il y a un domaine qui fait sens, qui m’habite. C’est l’objet de mon autre blog sur les maisons écologiques.

Comment m’en suis-je rendu compte ?

Je pense aux maisons, aux habitats depuis des années. Surtout aux maisons enterrées. Je visualise, me projette. J’ai l’impression que tout est possible. Et le plaisir que j’ai à imaginer, concevoir, toucher est une source inépuisable d’énergie.

Ca m’anime.

Si quelqu’un me demande ce que je fais dans la vie, j’ai envie de lui dire que je vis libre et heureux. Mais ça sonne bizarre ;-).

Il faut du temps pour comprendre l’articulation entre projet et cadre de vie.

Le projet, c’est les maisons et l’habitat. Le cadre de vie, c’est vivre libre et heureux. L’un et l’autre s’alimentent. Du cadre, je tire l’énergie, les ressources, l’envie de partager qui alimentent le projet. En retour, le projet est prétexte à vivre libre et heureux.

Par exemple

Je ne me lance dans une tâche liée au projet que si elle est en adéquation avec mon aspiration à vivre libre et heureux.

En revanche, avoir des projets ambitieux, et mettre en place des actions qui permettent de les réaliser, là ça cadre !

Honnêtement je suis frais dans le domaine de l’habitat, même si j’ai eu l’occasion de conduire des travaux. Plutôt que de suivre une formation en construction ou en immobilier j’ai décidé d’aller à la rencontre de ceux qui le vivent, et partir faire “le tour de france des maisons et villages verts”. Ca fait des années que je rêve de sillonner la France. Et en plus je vais apprendre et transmettre. Deux piliers du bonheur. (Nous aurons l’occasion d’y revenir dans ce blog).

Qu’en conclure ?

  1. Oui, vivre libre et heureux est une décision et un choix. Ca n’arrive pas du jour au lendemain, ça se construit. Je ne crois plus du tout que c’est en accédant à un statut ou en possédant un bien que tout d’un coup on devient heureux, voire libre. Non, l’envie de vivre libre et heureux est un cadre de vie. Elle la précède et la structure
  2. On ne part pas tous du même endroit, et certaines situations professionnelles et personnelles ne facilitent pas le chemin. Si la vie vous a conduit à vivre hors de liens sociaux ou familiaux, dépendants, malades, endettés, sans accès à la nourriture, sans toit, alors ce n’est pas du tout la même histoire. Quand on a en tête que la question de savoir comment manger, comment payer une dette, retrouver le coeur de l’être cher, on va avoir du mal à se décider, de but en blanc, à vivre libre et heureux, ou à toute autre chose d’ailleurs
  3. Ce qui me conduit au point qui est au coeur du problème : le discernement. Comment savoir ce qui nous plaît, ce qui nous rend heureux, ce qui nous anime ? Les leurres et contingences sont tellement nombreux et notre temps de cerveau disponible tellement limité qu’il est quasi impossible de se poser et de répondre à des questions qui sont le fondement de notre vie.
  4. Vivre libre et heureux : c’est comme un muscle qui se travaille quotidiennement, on améliore ses capacités. Chaque petite victoire en entraîne une autre. On peut comparer cela à un sportif qui s’entraîne pour courir le marathon

Si je n’avais pas saisi l’opportunité de voyager pendant un an, d’avoir le temps et l’esprit suffisamment clair, je n’écrirais sans doute pas ces lignes.

En bonus : une petite conversation domestique avec ma chérie.

On peut décider de vivre libre et heureux et d’être d’un naturel pessimiste. Même si je ne vois pas tout en noir, je me contente parfois de l’exprimer. Genre, tout va mal, c’est la cata. C’est ma tendance, je suis comme ça. Je me dis que si je ne vois que le mauvais, je ne peux pas être déçu.

Ca peut donner par exemple :

  • Tu vois pas ta tête, me dit ma compagne un soir de semaine
  • de quoi ?
  • t’arrête pas de râler, tu dis que t’as rien fait de ce que tu voulais faire, et que rien ne va. Franchement, tu fais pas envie !
  • … ben non, ça va pas.” Je m’énerve. Et là rappel à l’ordre.
  • pour quelqu’un qui veut vivre heureux…

Gros blanc. Et là je regarde ma tête. Je me suis laissé envahir. Alors que tout ne va pas si mal. Ok, j’ai pas réussi à installer le plug-in bidule. Je n’ai pas eu la réponse d’un contact, mais bon laissons le respirer aussi… etc

Et c’est là qu’une seule envie de lui dire :

  • “t’as raison mon chat”. Rappel à l’ordre du cadre. Prise de conscience de la situation. On passe à autre chose. Demain est un autre jour.
  • Et toi, c’était comment ta journée ?”

Pour aller plus loin, voici d’autres astuces pour être libre et heureux [cliquez ici]

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2 réflexions au sujet de “Le jour où j’ai décidé de vivre libre et heureux.”

  1. Merci pour ce texte, il est beau car on voit que ces mots ont été écrits avec le cœur !
    De plus je suis tellement d’accord avec toi sur le 3ème points de ta conclusion : « Les leurres et contingences sont tellement nombreux et notre temps de cerveau disponible tellement limité »
    Je pense que ce sont aussi toute une partie de ces leurres qui portent beaucoup de gens vers un idéal de bonheur qui n’est pas le leur (travail dur, avoir un gros salaire, et enfin être heureux…). Malheureusement, j’ai l’impression que ça se finit de plus en plus en burn-out !

    Répondre
    • Bonjour Victor,
      Merci pour ton retour. Oui, je connais aussi beaucoup trop de gens autour de moi qui ont fait un burn out… et tout cela pour quelque chose qu’ils n’ont même pas vraiment décidé…

      Répondre

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