La recette du bonheur sur le long terme

Comment ressentir l’enthousiasme ? La sensation de vivre pleinement chaque instant ?

Souvenez-vous de l’excitation de l’enfant que vous avez été à l’idée de partir en vacances, retrouver des cousins avec qui vous avez partagé des moments de jeux ou des fêtes. Ou simplement l’idée de recevoir le cadeau que vous avez désiré pendant un an ?

L’enthousiasme de l’enfant

Vous vous souvenez de cette sensation qui vous gonfle les poumons et dessine un profond sourire et l’envie de rire ? Et bien imaginez-vous pouvoir revivre cette émotion ? Pouvoir la rappeler, n’importe quand ?

Comment ?

Simplement se dire que vous êtes en train d’accomplir vos objectifs profonds. Ce peut-être un rêve qui a beaucoup de sens pour vous. Un rêve qui est en accord avec toutes vos valeurs. Un objectif qui permet de révéler la meilleure version de vous-même. 

Les premières tristesses

A l’inverse, peut-être ressentez-vous parfois une émotion forte, triste et oppressante, qui remonte. Un sentiment vous envahit sans trop de raison. Dans le pire des cas, vous fondez en larme. Vous avez l’impression de tout donner et ne rien avoir en retour. Les efforts, vous en faites, ce n’est même pas le problème. Mais que se passe-t-il après ?

Cette émotion, qui revient, vous l’aviez là aussi déjà vécu enfant. Votre gorge se serre. Vous ne voulez pas pleurer. Vous voulez tout faire pour ne pas fondre en larme. 

Et plus vous essayez de contenir les sanglots qui montent, plus votre gorge se serre, à en faire mal. Vous ne voulez pas, mais ça monte, jusqu’à vous submergez.

Et cette émotion revient. Avec un lourd sentiment d’injustice. Vous avez fait des efforts. Vous avez travaillé dur. Mais vous n’avez pas ce que vous méritez. Vous vous sentez triste. Pas à votre place. Inconsidéré.

Et plus le temps passe, plus vous vous sentez enfermé. Vous êtes dans un cercle vicieux dont il est de plus de plus difficile de sortir.

Que se passe-t-il en vous ? 

Quelque chose de très simple. Prenons l’image d’un capitaine dans son navire.

Une fois sur les vastes océans, presque infinis, peut-être dangereux, il doit savoir l’état de son bateau, où il est, où il va, et comment il y va. Au risque de ne jamais revoir le rivage, de traverser des hauts fonds. Ou tout simplement, ne pas pouvoir se ravitailler..

Chacun d’entre nous est le capitaine de son navire. 

Et plus l’état de la situation sera clair, plus il pourra contrer les événements de la traversée, diriger et rassurer son équipage, s’adapter au vent, passer à travers les grains, les houles…

Alors vous vous dîtes :” oui, oui, je sais”. Et…

Êtes-vous vraiment à la barre de votre vie ? N’avez-vous pas parfois l’impression de vous laisser emporter par le vent ?

Vous avez la vie que vous souhaitiez. 

Certes. Déjà parce qu’il est très pénible de s’avouer qu’on est pas dans la vie que l’on souhaitait vivre ou que l’on s’est habitué.

Mais, en définitive, N’êtes-vous pas en train de reproduire ce qui vous a semblé évident, parce que tout le monde le fait ? Parce que la voie est toute tracée ?

Mais est-ce la vie que vous avez voulu ou celle que les autres ont souhaitée pour vous ? 

Ne suis-je pas dans la continuité d’un mode de vie, qui a tous les attributs apparents du bonheur, mais qui n’est qu’un emprunt. Un emprunt qui, en définitive, ne me convient pas.

Attention, il ne s’agit pas de dire que forcément vous n’êtes pas à votre place dans votre vie, que vous êtes malheureux. 

Mais simplement de se poser ou de se reposer la question. Juste pour savoir où on en est.

Parce que je le répète, il est très facile de se mentir. 

Pourquoi est-ce si important ?

Déjà, plus on se ment, plus on s’éloigne des sources de ce qui nous plaît vraiment, et donc d’un cap que l’on dessine vers une vie plus épanouissante.

Ensuite, parce que tout comme un capitaine et son bateau, plus les quatre points (état des lieux, où je suis (le présent), où je vais, et comment j’y vais) seront clairs plus vous serez serein, quel que soit l’enjeu ou la difficulté.

Mieux encore, plus votre projet ou votre rêve sera en accord avec vous, bien formulé, plus les moyens pour l’atteindre seront facile à franchir. Mais eux-aussi doivent être définis.

Et faire taire cette petite voix qui nous hante.

Chaque fois que vous avancez vers cet objectif, vous vous sentez en harmonie avec vous-même, vous ressentez énormément de force et d’énergie. Vous avez juste à penser qu’en ce moment “vous êtes sur le bon chemin”. Et je vous promets que cette sensation, c’est le coeur d’une vie libre et heureuse. 

Non seulement pour soi mais aussi pour ceux vous entourent.

Car la détermination rassure. Elle recèle une motivation profonde et justifiée. Quand il n’y a pas de doute, quand vos actions sont cohérentes et lisibles, alors, “il n’y a pas de loup”.

“Je suis sur le bon chemin”

Chaque mot dans cette petite phrase porte un sens profond. Pouvoir se dire que l’on est sur le bon chemin. Pouvoir s’y référer. C’est tout simplement enthousiasmant. C’est retrouver le même enthousiasme de l’enfant qu’on évoquait.

Sauf que cette fois-ci, cet enthousiasme ne provient pas d’un cadeau à venir : c’est ce que vous êtes en train de vivre.

Dans cette phrase tous les mots comptent.

  • “Je” c’est moi, un être entier qui agit. Entier parce qu’il connaît une partie de ses limites, mais aussi de ses capacités.
  • “Suis” c’est l’état, l’action qui est ancrée dans le présent, qui est en train de se produire
  • “Sur” : j’y suis, je n’ai pas besoin de chercher d’autres chemins
  • “le”: ‘l’unicité de l’objectif
  • “bon” choix que j’ai fait et qui se confirme. Il représente aussi l’objectif.
  • “chemin” : c’est l’adresse de mon objectif.

Cette phrase peut sembler anodine mais elle est le fruit d’un long processus. Un processus parfois douloureux : Il s’agit de s’avouer la vérité.

Ne pas se cacher derrière les habitudes, le reflet que nous renvoient les autres et auquel nous nous identifions. Et ce processus est sans doute le plus compliqué, le plus dur. 

Qu’est-ce qui me plaît le plus ? Qu’est-ce qui me fait vibrer ?

L’aisance d’un capitaine ne s’acquiert pas à un jour. 

Comment réussir à s’avouer ce qui nous plaît vraiment ?

Je ne parle pas des plaisirs immédiats, qui nous satisfont de manière éphémère. Un peu comme une télévision que l’on allume, qui nous divertit, peut même nous apporte des émotions de joie. Mais ces émotions se flétrissent rapidement une fois la télé éteinte.

Le bonheur qui dure

Ce sujet est un des points centraux de la philosophie, de nombreuses religions, ou de ce qu’on appelle aujourd’hui le développement personnel. 

Ce qui apportera le bonheur sur le long terme.

La recette d’un bonheur sur le long terme est toujours la même : 

  1. Trouver ce qui nous anime 
  2. Trouver ensuite le projet qui est en accord 
  3. Définir les étapes pour y parvenir 
  4. Et enfin trouver les outils qui faciliteront le chemin.

Trouver ce qui nous anime et le projet qui est en accord

Nous avons déjà traité le premier point ici. Mais je n’aurai de cesse d’y revenir. Il s’agit de trouver sa mission, son moi profond, son « ikigai » (nous reviendrons sur ce mot dans un prochain article), sa raison de vivre.

Premier conseil

Voici une question qui peut vous aider à trouver ce que vous aimez et qui va vous porter dans vos projets.
Je vous invite à jouer le jeu et à y répondre tout de suite. De manière spontanée
Prenez une feuille de papier et…

  • Demandez vous ce qui pourrait augmenter votre sentiment de sécurité 
    (matériel et émotionnel)

Alors bien sûr, il va falloir répondre autre chose que de dire « avoir de l’argent”. D’ailleurs, la question n’est pas d’avoir plus d’argent. La vrai question est de savoir pourquoi on a besoin de cet argent. Pour quoi faire ? Pour couvrir quels besoins ? D’où proviennent ces besoins ?…

Ceci peut-être un bon point de départ. 

Deuxième conseil

Le deuxième conseil que je vous invite à pratiquer : Ecrivez !

  • faites un journal : C’est simple, écrire clarifie les idées. Vous aurez en plus la surprise de ne plus penser à ce qui vous parasite l’esprit une fois que vous l’aurez posé par écrit.
  • Ou alors, si vous ne vous sentez pas le courage de tenir un journal tous les jours, notez tous les soirs les deux ou trois choses qui vous ont rendu heureux. Et faites-le. Tous les jours.
    Vous verrez sans doute des points communs au fil des jours. 

Ces instants de bonheur sont des excellents éléments à creuser. Demandez-vous ensuite, comment les cultivez, les provoquez.

Si vous ne devez retenir qu’une seule chose de cet article, mettez en pratique pendant 30 jours la note des 3 moments qui vous ont rendus heureux. Tenez-y vous et regardez ce qui revient.

Pour aller plus loin,

Photo : Toomas Tartes on Unsplash

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6 réflexions au sujet de “La recette du bonheur sur le long terme”

  1. Très bon article même s’il se rapproche plus à mes yeux d’une poésie du bonheur… Savoir se recentrer et trouver sa voie devraient « hanter notre quotidien » tant qu’on ne se sent pas parfaitement aligné. Merci pour ton article qui sonne comme un rappel !

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  2. Il est vrai que se concentrer sur trois choses qui nous rendent heureux chaque jour peut nous aider avec le temps à transformer complètement notre manière de penser et nous apprendre également à voir le monde qui nous entoure sous un angle plus positif !

    L’une des choses aussi importantes est de nous autoriser nous-mêmes à accomplir des actions qui nous rendent heureux et avoir des moments rien que pour soi, sans nous sentir coupables de ne pas avoir passé suffisamment de temps avec nos proches.
    Merci pour cet article !

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    • Merci Oxana pour ton commentaire !
      Je suis entièrement d’accord avec toi. En plus, si notre entourage nous sent heureux et aligné avec nous-mêmes, ils comprendront facilement pourquoi on peut avoir ses moments à soi !

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  3. J’aime beaucoup cette affirmation « je suis sur le bon chemin » elle est en effet très gratifiante et peut remplir de bonheur. Faire chaque jour un petit pas sur ce chemin. Ne pas se focaliser sur le fait qu’il est si long, que l’objectif peut être loin, mais s’ancrer dans le présent. Et profiter, savourer les petits progrès, moments de bonheur!.
    Merci pour cet article qui permet de recentrer sur l’essentiel!

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